Voilà,
nous y sommmes ! Nous fêtons aujourd’hui le tricentenaire de la naissance
de Jean-Jacques Rousseau et j’arrive au bout ce soir de ce projet, quelque peu
extravagant, de porter à la scène ses « Confessions », sous la forme
d’un feuilleton théâtral en douze épisodes (dont un en deux parties) et qui
forment, mis bout à bout, un spectacle d’environ 24 heures.
Cela
aura demandé six ans de ma vie, entre ce 15 mai 2006 où Jean-Jacques l’a mise
sens dessus-dessous – à tel point que j’ai vraiment du mal aujourd’hui à me
souvenir de ce qu’elle était avant cette rencontre – et les soirées qui
viennent, où je vais partager la joie de cet accomplissement avec quelques
dizaines de personnes qui ont été les « témoins », durant toutes ces
années, d’un spectacle en train de se faire, et qui m’ont donné par leur
fidélité et leur confiance, la force d’aller au bout de mon engagement.
J’ai
beaucoup de personnes à remercier, et je le dirai de vive voix à chacune
d’entre elles, mais celle qui mérite aujourd’hui toute ma gratitude est Agnès
Brabo, qui fut et reste pour moi une authentique « bonne fée »,
débordante de générosité, de bienveillance et d’amour, et qui est pour beaucoup
dans la réussite de cette entreprise.
Je
remercie Jean-Jacques de tout mon être, d’avoir été si généreux et surtout si
courageux…en nous léguant ses écrits dont je suis persuadé que les générations
futures mesureront bien mieux qu’aucune autre toute la valeur et le profit
qu’elles peuvent en tirer.
Cet
anniversaire coïncide avec celui de mes débuts sur scène, il y a trente ans, à
Marseille. J’étais un tout jeune homme dont la décision de devenir comédien
était alors vécue comme un acte de résistance à une famille trop conformiste.
« Jean-Jacques » m’a permis de comprendre que ce qui me passionne et
me bouleverse dans ce métier est ce moment magnifique de
« communion », dans le meilleur des cas, avec celles et ceux qui
viennent au spectacle écouter un être humain leur parler.
C’est
la fin du premier acte mais mon histoire avec Rousseau est bien loin d’être
terminée. Je crois même pouvoir déjà affirmer qu’elle ne s’achèvera qu’avec
moi.
Merci
à tous ! Je vous salue bien bas.
William
Cette très belle photo est l'oeuvre de Jacques Barthélémy.
Merci à lui !
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